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Première défaite de la saison à Nantes…Et, j'y étais pour vous !

Alors que Nantes n'a toujours pas gagné en championnat, le TFC arrive à La Beaujoire dans la peau d'une équipe invaincue. Un match avec une saveur particulière puisque plusieurs joueurs et/ou membres actuels sont passés par les deux clubs : Kombouaré, Lafont, Sissoko et Dupé. Damien Comolli retrouve le stade qui l'a privé de remontée il y a deux saisons et Mostafa Mohamed longtemps associé au Tef cet été est remplaçant côté Canaris. Un match sur le papier palpitant... et j'y étais pour vous !

Par Enzo Portal, 

Départ de chez moi ce dimanche à 10h du matin puisque j'habite à deux petites heures de Nantes. J'arrive donc vers 12h aux alentours de La Beaujoire avec mon maillot violet sur le dos (celui de la saison dernière), les supporters nantais sont présents en nombre pour ce match à 13h et je découvre que Yanis Begraoui est titulaire sur l'aile droite, soit.

Dans le stade, les Indians mettent de l'ambiance avant de se faire rétorquer par les sifflets adverses. Quelques Nantais m'abordent, mon père et moi, sur le fait que nous supportions le TFC parmi cette marée jaune : "Vous êtes venus de Toulouse jusque-là ?". Je regarde autour de moi et j'aperçois quelques maillots violets parmi les jaunes-et-verts dont deux petits avec le flocage d'Healey et d'Adli (tribune Océane), ça fait plaisir !

Un Nantais me fait part du besoin (déjà) criant de victoires pour recoller au classement avant que l'Europa League n'arrive mais voit le TFC comme un adversaire coriace, animé par un esprit de revanche suite au barrage d'accession perdu il y a deux saisons.

13h, le match démarre. Les supporters toulousains qui ont fait le trajet allument quelques fumigènes. Le ciel nantais est violet le temps de quelques instants.

Le premier quart d'heure est largement à l'avantage des Violets avec comme d'habitude, un jeu de possession où les enchaînements sont fluides et propres. Une bonne entame ponctuée par l'ouverture du score d'Aboukhlal sur une merveille de passe de van den Boomen. Quelques minutes plus tard, Pallois manque de peu de tromper son propre gardien. Un but gag qu'on aurait volontiers accepté. Pour le moment, le TFC continue sur sa lancée et fait plaisir à voir. D'ailleurs, à ma gauche, une poignée de Nantais commencent à s'agacer ironiquement sur le jeu que propose leur équipe : "C'est vrai qu'on mène 1-0".

Une ouverture du score qui réveillera malheureusement le FC Nantes qui commencera à mettre son emprise sur le match. A chaque touche de balle de Moses Simon, je retiens mon souffle et plus les minutes s'égrènent et plus les fautes toulousaines se font nombreuses. Malgré quelques opportunités de breaker, le TFC rentre en vestiaires avec un petit but d'écart. On peut souffler.

A la mi-temps, Antoine Kombouaré en profite pour faire entrer son facteur X : Ludovic Blas et sa nouvelle recrue Mostafa Mohamed, un temps pisté par Toulouse si l'on en croit certaines rumeurs. Du côté toulousain, comme il fallait s'y attendre, Begraoui cède sa place à Onaiwu. En même temps, sans Ngoumou, difficile de faire un choix entre les deux sur l'état de forme actuel.

Sur l'engagement, le TFC combine bien et vite, la défense nantaise est restée aux vestiaires mais Toulouse bute sur Lafont. Une occasion qui ressemble au tournant du match puisqu'à partir de la 50ème, Nantes va scorer à 3 reprises en l'espace de onze minutes. Un double changement salvateur pour les Canaris donc. On s'en doutait mais le premier est venu de Moses Simon, qui a donné du fil à retordre à Mikkel Desler toute l'après-midi. Que dire du deuxième but encaissé…Une perte de balle idiote alors que les Violets possèdaient le cuir. Une passe latérale en direction de Ratao ou d'Aboukhlal, les deux ne communiquent pas, Nantes part à l'attaque, le Tef est déstabilisé et ça fait mouche. Dégouté. Je ne me souviens même plus du 3ème but. Le TFC n'y est plus comme l'atteste un plus grand déchet dans les transmissions et notamment les transversales. En tout cas, à Nantes, Blas c'est la classe !

Encore une fois, Toulouse a le don de relancer les équipes en galère. Comme par hasard, Evann Guessand et Mostafa Mohamed marquent leur premier but face à nous. Bref. Le TFC prend l'eau et Philippe Montanier fait rentrer du sang neuf : Zanden, Chaibi et Keben. Voilà, notre banc de touche. Au moins, j'ai eu le privilège d'avoir assister à la première du Suédois qui a montré des choses intéressantes offensivement même si défensivement, on sent qu'il est encore juste physiquement. On attend avec impatience le retour d'Issiaga Sylla.

L'entrée de Chaïbi aurait pu changer la donne. Le Pitchoun a réveillé un Toulouse amorphe avec une grosse activité et de l'envie, soldées par une frappe sur la transversale. A ce moment-là, on comprend rapidement que la chance a tournée et que la première défaite en L1 s'approche à grand pas. 

Même si Nantes a bénéficié de la VAR sur le troisième but et qu'il aurait dû en être de même pour le TFC sur Dallinga, ce match montre clairement les limites de l'effectif toulousain. En dehors du 11, le banc de touche est bien trop faible qualitativement pour la Ligue 1.

En repartant du stade, je croise un autre supporter toulousain qui se veut optimiste pour la prochaine échéance du Tef : "On tape Paris mercredi soir et ça va aller". Sur ces belles paroles, ironie du sort ou bête noire que je suis à la Beaujoire, la dernière fois que je m'y étais rendu pour voir Toulouse, Emiliano Sala était encore parmi nous et avait inscrit un triplé. C'était en 2018 et une défaite 4-0. Maintenant, cap sur le futur. Il reste 4 jours à Damien Comolli pour renforcer et doubler certains postes.

Quant à nous, supporters, la saison est encore longue, continuons de chanter pour défendre nos couleurs et arborons fièrement la tunique violette aux quatre coins de France !